Malgré une mobilisation record en 2019, les annonces gouvernementales une nouvelle fois décevantes et sont bien en deçà des attentes des acteurs de terrain
Après une mobilisation record : la colère
C’est le temps de la colère pour les associations et la CGT qui luttent contre les violences sexistes et sexuelles en France. Après la marche historique du 23 novembre 2019, qui a rassemblé 150 000 personnes en France, notamment au cri de « on veut un milliard, pas un million », les arbitrages du gouvernement à l’issue de Grenelle des violences conjugales, ont sérieusement déçu
L’enveloppe de 361,5 millions d’euros n’est qu’une simple reconduction de la somme déjà allouée l’an dernier, dénonce Sophie Binet, dirigeante confédérale de la CGT. Quant aux mesures annoncées, c’est pour beaucoup du recyclage
Ainsi de la formation des enseignants à l’égalité hommes-femmes. Un dispositif qui existe déjà au moins depuis 2013 et a été limité lors de la remise en cause de « l’ABCD » de l’égalité
1 000 nouvelles places d’hébergement seront également créés, le secret médical sera levé pour les médecins en cas d’urgence et les auteurs de violences seront équipés de 1 000 bracelets anti-rapprochement. Ils devraient également être pris en charge dans deux centres d’hébergement – par département – dédiés à leur suivi, qui ne seront pas cependant opérationnels avant la fin du quinquennat
Une grille d’évaluation des risques sera également disponible dans les commissariats et 80 postes supplémentaires de travailleurs sociaux (271 actuellement) devraient être créés d’ici 2021 pour intervenir dans les commissariats...